| FOUACE, subst. fém. Galette de fleur de froment cuite sous la cendre ou au four; p. ext. pâtisserie ayant cette forme. Synon. fougasse.Personne d'abord n'osait commencer tant c'était beau : des olives noires et vertes, des noix, des amandes (...) des fouaces aux anchois (Arène, Contes Paris,1887, p. 82):La fève, ce même soir, désigne un roi dans toutes les familles. Elle se cache dans la galette (Île-de-France, Bourgogne), ou dans la brioche en forme de couronne (Dauphiné), dans la « fouace ou la fouée », toujours pétrie par la ménagère (Beauce, Touraine)...
Menon, Lecotté, Vill. Fr.,2, 1954, p. 114. − Pâtisserie régionale (Auvergne) à base d'œufs, de beurre et parfumée au cognac et à la fleur d'oranger (d'apr. Mont. 1967). − Loc. proverbiale, vieillie. Rendre pain pour fouace. Se venger d'une offense par une plus grande. (Ds Littré, Guérin 1892, Rob., Quillet 1965). Prononc. et Orth. : [fwas]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. Ca 1200 « sorte de galette » (Jean Renart, Escoufle, 4302 ds T.-L.). D'un lat. pop. *focacia, cf. en 846 Chartres d'apr. FEW t. 3, p. 648b, subst. fém., issu du neutre focacium « pain cuit sous la cendre » (cf. Blaise), dér. du lat. class. focus (feu*, cf. a. fr. fou); cf. l'ital. focacia et l'esp. hogaza. DÉR. Fouacier, subst. masc.,vieilli. Celui qui fait ou qui vend les fouaces. Ses bergers s'étaient pris de querelle avec les fouaciers de Lerné, et leur avaient enlevé leurs fouaces (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr.,Rabelais, 1828, p. 270).− [fwasje]. − 1reattest. 1307 (Compte de Mic. de Bourdene, Pièce rel. à l'Hist. de Fr., XIX, 38 ds Gdf.); de fouace, suff. -ier*. BBG. − Lew. 1960, p. 30. |