| FORJETER, verbe intrans. ARCHIT. ,,Sortir de l'alignement ou de l'aplomb. Ce mur forjette`` (Ac. 1932). − Emploi pronom. réfl. [Le suj. désigne un bâtiment] Faire saillie hors de l'aplomb ou de l'alignement. Cette partie du bâtiment se forjette (DG). − Emploi trans. ,,Construire des saillies, hors de l'alignement général d'un édifice`` (Jossier 1881). Forjeter des pilastres (Lar. 19e). Rem. Rheims 1969 mentionne un emploi arch. du terme avec le sens « jeter hors de, éjecter » : ,,Ensuite on vous aurait forjeté aux pourceaux Qui vous auraient rongé le ventre et les boyaux ``(Cendrars, Du Monde entier, Poésies complètes, 1912-24, p. 23)``. Prononc. et Orth. : [fɔ
ʀ
ʒ
əte], (il) forjette [fɔ
ʀ
ʒ
εt]. Ds Ac. 1762-1932. Conjug. Cf. jeter. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. « repousser (quelqu'un) » forsgeter les genz (Psautier Cambridge, 79, 8 ds T.-L.); 1erquart xiiies. langue forsgetee (Florence de Rome, éd. A. Wallensköld, 3982); 1543 archit. « faire sortir de l'alignement, de l'aplomb » (BB 60, A. mun. Lyon ds Gdf. Compl.). Composé de fors* et de jeter*. Bbg. Archit. 1972, p. 210. |