| FONDUE, subst. fém. Mets préparé avec du fromage à pâte dure (gruyère, emmenthal) généralement mélangé d'une proportion variable de fromage à pâte mi-dure, fondu dans du vin blanc, avec addition d'ail, de poivre et d'un peu de kirsch, et que chaque convive mange en trempant un morceau de pain dans le caquelon où ce mets est préparé et tenu au chaud : Nous sommes tous rassemblés autour d'une sympathique fondue, c'est socialement très liant la fondue, et très démocratique, tous dans le même caquelon sans distinction de sexe. Il y a les collines des morceaux de pain blanc, le kirsch qui sent bon, les verres de vin blond qui s'entrechoquent, la chaude ambiance, on rit, on s'agite, les plaisanteries rebondissent sur la table, la flamme bleutée sous le caquelon, quelle joie, quelle belle soirée.
Grobety, Zéro positif,Neuchâtel, 1975, p. 139. Rem. On rencontre ds la docum. fondue désignant d'autres préparations culinaires. a) Vx. La fondue est originaire de la Suisse. Ce n'est autre chose que des œufs brouillés au fromage (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p. 360). b) Fondue bourguignonne. ,,Chacun plonge, à l'aide d'une fourchette à fondue, les dés de viande dans le mélange [d'huile et de beurre fumants], un temps plus ou moins long, puis les trempe dans l'assiette, où l'on a disposé de petits tas de sauces diverses`` (Mont. 1967). Prononc. : [fɔ
̃dy]. Étymol. et Hist. V. fondre B 3 a. Fréq. abs. littér. : 341. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 423, b) 388; xxes. : a) 728, b) 442. Bbg. Gebhardt (K.). Les Franco-provençalismes de la lang. fr. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 189. |