| FOLÂTRERIE, subst. fém. Vieilli. Caractère, comportement folâtre. Annette recueillie, mais déployant néanmoins cette affectueuse folâtrerie qui rend la jeunesse si aimable, brilloit d'un éclat qui se réflétoit sur tout le groupe (Balzac, Annette,t. 2, 1824, p. 115).Ces soufflets [donnés par Charlotte dans Werther] (...) ne s'accordent point avec le caractère de gaieté sans doute, mais non de folâtrerie, de la véritable Charlotte (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 11, 1851-62, p. 295).− Au sing. ou au plur. Manifestations de gaieté. Les mille folâtreries du petit chat, dont le corps frémissait d'inquiétude (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 117): ... aussitôt que j'avais atteint la cour verte et les bois, je me mettais à courir, à sauter, à bondir, à fringuer, à m'éjouir jusqu'à ce que je tombasse épuisé de forces, palpitant, énivré de folâtreries et de liberté.
Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 118. Prononc. et Orth. : [fɔlɑtʀ
ə
ʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1534 folateries (Rabelais, Gargantua, éd. M. A. Screech, Prologue, p. 11). Dér. de folâtre*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 16. |