| FLORÉAL, subst. masc. HIST. DE LA RÉVOLUTION FR. [Dans le calendrier républicain] Huitième mois de l'année couvrant la période du 20 (ou 21) mai au 20 (ou 21) juin. Appelez ce doux mois du nom qu'il vous plaira, C'est mai, c'est floréal (Hugo, Art d'être gd-père,1877, p. 169).V. aussi infra Lefebvre.REM. Floréalisé, ée, en emploi adj. et subst.« (celui) qui relève de la loi du 22 floréal an VI, (celui) qui en a été l'objet ». La loi du 22 floréal an VI (11 mai 1798) écarta les députés de 8 départements où il n'y avait pas eu de scission, en sorte que leurs sièges restèrent vacants; dans 19 circonscriptions, on valida les scissionnaires; ailleurs, on exclut un ou plusieurs représentants; en outre, on chassa plus de 60 administrateurs et juges. Au total, 106 élus se virent « floréalisés »; une soixantaine d'opposants paraissent avoir échappé (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 504).Le 30 prairial figura la revanche du 22 floréal : les trois nouveaux directeurs étaient des « floréalisés » (Lefebvre, Révol. fr.,1963p. 541). Prononc. et Orth. : [flɔ
ʀeal]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1793 (Fabre d'Églantine, Calendrier révolutionnaire ds Brunot t. 9, p. 906). Formé par Fabre d'Églantine sur le lat. class. floreus « fleuri, de fleurs », dér. de flos, floris, v. fleur; suff. -al*. Fréq. abs. littér. : 78. |