| * Dans l'article "FLOCON,, subst. masc." FLOCON, subst. masc. A.− Petite masse peu dense d'une matière légère, de forme approximativement sphérique. 1. [De fibres d'une matière textile] Flocon de soie (Ac.). Flocons de laine abandonnés (...) par un troupeau errant (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 9): 1. Les champs de cotonniers sont charmants; (...) quelques-uns ont encore leurs fleurs d'un jaune pâle, tandis que d'autres laissent échapper déjà les flocons blancs de leurs gousses entrouvertes.
Du Camp, Nil,1854, p. 128. − P. ext. [De poils] Sa barbe, à longs flocons déjà blanchis par l'âge, Sur sa grande poitrine avec lenteur descend (Leconte de Lisle, Poèmes ant.,1847, p. 178).Mêlée féline où les flocons de poils volent (Colette, Maison Cl.,1928, p. 243). 2. [De particules en suspension dans l'air] Flocons de brume, de fumée. Le ciel étoilé étoit parsemé de nuages blancs semblables à de légers flocons d'écume (Chateaubr., Natchez,1826, p. 393).Les flocons blancs des locomotives (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 186). − En partic., cour. Flocon (de neige); neiger à gros flocons. À la fin de janvier les neiges arrivèrent (...) et la blanche descente des flocons commença (Maupass., Une vie,1883, p. 107): 2. Tout à coup, David ouvrit la bouche et murmura : − Regarde : il neige. En effet, des flocons descendaient lentement dans l'air gris, entre les branches noires qu'on distinguait à peine.
Green, Moïra,1950, p. 205. B.− [P. anal. de forme, de consistance] Au plur. 1. MÉD., vx. ,,Corps légers que quelques malades croient apercevoir devant leurs yeux, et qu'ils cherchent à saisir ou à éloigner`` (Ac. 1835, 1878). 2. CHIM. Agglomérat de micelles d'une solution colloïdale. Ce corps se précipite en flocons (Ac.1835, 1878).Les urines claires renferment quelques flocons muqueux (Hudelo dsNouv. Traité Méd.,fasc. 1, 1926, p. 496).On voit apparaître et se précipiter des flocons de cellulose (Plantefol., Bot. et biol. végét.,t. 1, 1931, p. 65). 3. ART CULIN. Grains de céréales séchés et réduits en lamelles. Pour une bonne part, les « flocons » d'avoine, d'orge, de blé vert se rattachent à la cuisine de régime (Ac. Gastr.1962).Verser l'eau froide dans un faitout (...). Y ajouter les légumes (...). Ajouter à l'ébullition (...) les lentilles, le riz, les flocons d'avoine (P. Lassablière, Encycl. de l'alim.,Paris, Librairie Maloine, 1950, t. 2, p. 486). Prononc. et Orth. : [flɔkɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1178 « petite touffe de poils » (Renart, éd. M. Roques, 3674); p. ext. 1622 [date de l'éd.] « ce qui a la forme d'un flocon (en parlant de la neige) » (E. Binet, Merv. de nature, p. 582 ds Gdf. Compl.). Dér. de floc2*; suff. -on*. Fréq. abs. littér. : 403. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 508, b) 746; xxes. : a) 749, b) 429. DÉR. Floconneux, euse, adj.Qui a l'aspect de flocons. Précipité floconneux (Ac.1835, 1878).Brume floconneuse; cheveux, nuages floconneux. Mettez-vous autour du cou ce serpent floconneux qui vous donne l'air d'avoir passé la tête à travers un édredon (Toulet, Nane,1905, p. 84).Les branches des saules garnies de la laine floconneuse des chatons (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 97).− [flɔkɔnø], fém. [-ø:z]. − 1reattest. 1802 (Flick, Dict. Français-allemand d'apr. FEW t. 3, p. 624b); de flocon, suff. -eux*. − Fréq. abs. littér. : 38. |