| FLATTEUSEMENT, adv. A.− Rare. En flattant, en caressant. Il coupa le fil d'huile dorée, se redressa, et je reposai ma main un moment sur son poitrail, comme sur un cheval, flatteusement (Colette, Naiss. jour,1928, p. 20). B.− D'une manière dont on peut se flatter, s'enorgueillir; d'une manière dont on se prévaut à tort ou à raison. De même, quantité de poétereaux, s'imaginant flatteusement que la poésie de Jammes consistait dans sa négligence et dans sa forme abandonnée, ont résolu d'être poètes simplement en ne se contraignant point (Gide, Journal,1921, p. 723): J'ai toujours vu, quand il y a chez un mari un sentiment d'indépendance à l'encontre d'une satisfaction indigne de vanité ou de mépris pour de l'argent non tout à fait flatteusement gagné, j'ai toujours vu la femme, cet être noble, être la conseillère d'une basse transaction.
Goncourt, Journal,1896, p. 971. C.− De manière à enjoliver quelque chose/quelqu'un, à le mettre à son avantage. Le « barbeau » reste fidèle au chandail ou à la chemise sans col, à la casquette, au veston que les mains, plongées dans les poches, brident flatteusement sur les reins (Colette, Vagab.,1910, p. 63). Prononc. et Orth. : [flatøzmɑ
̃]. Ds Ac. 1694-1878. Ac. 1694 et 1718 : flateusement; cf. aussi Fér. Crit. t. 2 1787 : flateûsement. Étymol. et Hist. 1552 flateusement « d'une manière flatteuse » (Est.). Dér. de flatteur, -euse*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 5. |