| * Dans l'article "FIFRE,, subst. masc." FIFRE, subst. masc. A.− Petite flûte traversière en bois au son criard, utilisée dans des ensembles de musique populaire ou militaire. Au son du fifre et du tambour (Ac.1835-1932).Tandis que s'éloignait dans les vignes rhénanes Sur un fifre lointain un air de régiment... (Apoll., Alcools,1913, p. 112).Des fifres précèdent les longues files sombres de l'infanterie, où les pointes des baïonnettes étincellent (Barrès, Colline insp.,1913, p. 350): − Entrez! Entrez! criait l'athlète dans son porte-voix, et les trombones soufflaient à faire péter leur cuivre, la cloche derlinait à toute volée, les cymbales claquaient désespérément, les fifres piaulaient déchirants, aigus, ...
Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 78. B.− P. méton. Personne qui joue du fifre. À sa droite un tambour remue ses baguettes et un fifre enfle ses joues (Flaub., Champs et grèves,1848, p. 201). REM. 1. Fifrer, verbe intrans.Jouer du fifre. Les cuirassiers sonnaient à pleines trompettes, les musiques pistonnaient, fifraient et cymbalaient (D'Esparbès.Grogne,1905, p. 73). 2. Fifreur, subst. masc.Synon. de fifre B.Comme le vieux pâtre de Rieussac (...) lui aussi [Braguibus] se ferait fifreur (Fabre, Barnabé,1875, p. 148). Prononc. et Orth. : [fifʀ
̥]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1507 fifre « petite flûte en bois au son aigu » (J. Lemaire de Belges, Chansons de Namur, a I rods Humpers, p. 123); 2. 1531 phiffre « joueur de fifre » (Comptes des bâtiments du roi, éd. L. de Laborde, t. 2, p. 206). Empr. au m. h. all. phîfer « joueur de fifre » (Lexer), prob. par l'intermédiaire de mercenaires suisses, v. FEW t. 16, pp. 620-621. Fréq. abs. littér. : 116. Bbg. Behrens D. 1923, p. 45. − Brosman (P. W. Jr.). French pifre, fifre. Rom. Notes. 1961/62, t. 3, pp. 67-72. − Brücker (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, p. 30. − Colomb. 1952/53, p. 119; pp. 307-308. |