| FEUILLER, verbe intrans. et pronom. [Le suj. désigne un arbre ou un végétal] I.− Emploi intrans. Être garni, se garnir de feuilles. Les arbres commencent à feuiller (DG). II.− Emploi pronom. Le frêne se feuille, il ne gèlera plus (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 69). Rem. 1. Ac. 1835 et 1878 mentionnent feuiller comme terme de peint. avec le sens de « représenter les feuilles d'arbres, le feuillage ». 2. Certains dict. gén. enregistrent un emploi techn. trans. au sens de « entailler par une feuillure » (DG). REM. 1. Feuillir, verbe intrans.Une haie d'aubépine et d'églantiers (...) tout cela commençait à feuillir (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 131).Au fig. et p. métaph. Le temporel fournit la souche et le spirituel, (...) s'il veut fleurir et feuillir, s'il veut bourgeonner et boutonner (...) est forcé de s'y insérer (Péguy, Argent,1913, p. 1224). 2. Feuilloler, verbe intrans.[Uniquement chez Apollinaire] .
α) Se garnir de feuilles. J'ai vu feuilloler nos forêts (Alcools,1913, p. 98).
β) S'agiter confusément comme des feuilles d'arbres. Dans un port d'automne aux feuilles indécises quand les mains de la foule y feuillolaient aussi (Alcools,1913p. 106). Prononc. et Orth. : [fœje], [fø-]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. « pousser, porter des feuilles » (Psautier Cambridge, 91, 13 ds T.-L. : fueillant serunt); 1168-91 (Chr. de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 649 : .II. ramees fuilliees); 1350 feuillé d'or « garni de feuilles d'or » (C. Leber, Essai sur l'appréciation de la fortune privée au M. A., 1847, p. 165). Dér. de feuille*; dés. -er. Bbg. Gohin 1903, p. 230. |