| FEUILLANT2, subst. masc. Pendant la Révolution (1791-1792), membre d'un club royaliste constitutionnel siégeant dans l'ancien couvent des Feuillants à Paris, près des Tuileries. Le club des Feuillants. Les feuillants traitaient les patriotes de factieux (Erckm.-Chatr., Hist. paysan.,t. 1, 1870, p. 468).Les feuillants, les constitutionnels, les girondins trouvaient (...) le bon Dieu fort mauvais pour eux-mêmes et excellent pour le peuple (France, Dieux ont soif,1912, p. 236):Dirigés par La Fayette et ses amis, les Feuillants écartèrent par une cotisation élevée les gens de moyenne bourgeoisie; ils groupèrent la grande bourgeoisie modérée et la noblesse ralliée, également attachées au roi et à la Constitution.
A. Soboul, Hist. de la Révolution fr.,t. 1, De la Bastille à la Gironde, Paris, Gallimard, 1962, p. 191. Rem. La plupart des dict. gén. attestent un emploi adj. Le club, le parti feuillant. REM. 1. Feuillantin, ine, adj.Relatif aux feuillants. Les membres du club feuillantin (Marat, Pamphlets,À ses concitoyens, 1792, p. 306). 2. Feuillantisme, subst. masc.Doctrine, système politique des Feuillants. Les champions du feuillantisme et de l'aristocratie (Robesp., Discours,Guerre, t. 8, 1792, p. 192). Prononc. et Orth. : [fœjɑ
̃]. Ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1791 (Staël, Lettres jeun., p. 528). De feuillant1, les membres de ce club de royalistes modérés se réunissant à Paris au couvent des Feuillants, près des Tuileries et s'intitulant proprement : « Société des Amis de la Constitution séante aux Feuillants » (v. Frey, Brunot t. 9, 2, p. 815). STAT. − Feuillant1 et 2. Fréq. abs. littér. : 68. BBG. − Quem. DDL t. 11 (s.v. feuillantin). |