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FESTOYER, verbe.
A.− Emploi intrans. Dîner copieusement en joyeuse compagnie. Quand les fruits sont mûrs, les membres du groupe familial reviennent sur leur territoire pour faire la cueillette et festoyer (Page, Dern. peuples primit.,1941, p. 22).Nous partions tous faire la bringue dans des lointaines banlieues, danser, festoyer, boire dans les estaminets du bord de l'eau (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 327).
B.− Emploi trans. Faire fête à quelqu'un en l'invitant à un festin :
... il louait deux domestiques de supplément et faisait venir son dîner d'apparat de chez Chevet, quand il festoyait des amis politiques, des gens à éblouir, ou quand il recevait sa famille. Balzac, Cous. Bette,1846, p. 109.
REM. 1.
Festoyant, ante, part. prés. adj.Geffroy devait dîner avec nous; mais le Geffroy de l'heure présente, à la vie voyageuse et festoyante, et qui déjeunait hier à Champrosay chez Daudet, et déjeune aujourd'hui chez le peintre Monet à Vernon, fait défaut (Goncourt, Journal,1889, p. 1002).
2.
Festoiement, subst. masc.Action de festoyer. Léon Daudet peignait hier l'intérieur de Fournier, le gendre et le successeur de Ricord, un intérieur toujours en festoiement, où l'on ne parle, dans les raouts et les dîners, que des parties naturelles de l'homme et de la femme (Goncourt, Journal,1888, p. 771).
3.
Festoierie, subst. fém.Synon. de festoiement.La jeune femme emmenait ses amies et les amis de ses amies, qui, les jours suivants, rendaient la collation au voyageur. Il y avait déjà plusieurs jours de festoieries de la sorte, quand le Français demandait au mandarin de le faire arriver à une conclusion (Goncourt, Journal,1879, p. 54).
Prononc. et Orth. : [fεstwaje], [fe-], (il) festoie [fεstwa]. Ds Ac. 1694-1762 avec la mention ,,l's ne se prononce pas``. Ds Ac. 1798 et 1835 on renvoie à fétoyer. Ds Ac. 1878 et 1932 sous la forme mod. qui a rétabli la prononc. et l'orth. anc. avec s. En dehors de Ac. jusqu'à Littré, les dict. admettent les 2 formes. Ils marquent souvent une préférence pour des formes sans s : fêtöyer [fεtwaje] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 2, 1787, fétoyer [fetwaje] ds Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Littré (qui prononce [fetɔje] cf. aboyer). La fermeture de la 1resyll. s'explique par la position atone. La présence graph. d'un accent circonflexe (cf. Fér. 1768) peut maintenir le timbre ouvert. À partir de DG ces formes sont considérées comme inusitées, l's étant rétabli d'apr. festin. Étymol. et Hist. Ca 1170 festeer « célébrer une fête » (Rois, éd. E. R. Curtius, IV, p. 180, 24); 1176-81 festoier « faire fête (à quelqu'un) » (Chr. de Troyes, Chevalier Charrette, éd. M. Roques, 6812). Dér. de feste, fête*; suff. -oyer*. Fréq. abs. littér. : 35.
DÉR.
Festoyeur, subst. masc.Personne qui festoie. Sur les banquettes autour de nous des festoyeurs un peu saouls dormaient déjà (Céline, Voyage,1932, p. 451).En appos. avec valeur d'adj. Se faire salement agonir par les comités festoyeurs, toujours énormément radins (Céline, Mort à crédit,1936, p. 456). [fεstwajœ:ʀ], [fe-]. Aucune transcr. ds les dict. 1reattest. 1896 (Arène, Veine argile, p. 172); de festoyer, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 2.