| FESTIVAL, subst. masc. A.− Vieilli. Fête. Il est bien probable que je vais rester ici jusqu'à la fin de janvier. Mais quel festival, quand je reviendrai près de vous! Il me tarde d'y être (Flaub., Corresp.,1876, p. 370). B.− Usuel. Série périodique de manifestations musicales, de caractère exceptionnel, tant par la qualité des artistes que par le cadre dans lequel elles se déroulent et l'intérêt des œuvres exécutées (d'apr. Mus. 1976). Festival de Strasbourg, de Bayreuth; association européenne des festivals de musique. Au festival d'Aix-en-Provence (...) le comité régional de l'unesco organisait un débat. La musique concrète était mise sur la sellette en même temps que la musique dodécaphonique (Schaeffer, Rech. mus. concr.,1952, p. 114): ... la composition homogène d'un programme consacré à un auteur, à un pays, à une forme musicale est un élément neuf, très apprécié aujourd'hui. Un festival de musique russe, de musique de danse, un tableau musical historique sont pour le public un attrait.
Arts et litt.,1936, p. 8015. − P. ext. Série de représentations au cours desquelles sont présentés des spectacles ou des œuvres d'art. Festival de danse. Ce film a été primé au festival de Cannes en 1964 (Dub.). REM. 1. Festivalesque, adj.Qui est relatif, qui appartient à un festival. Je venais de donner quatre matinées festivalesques dans le Cirque des Champs-Élysées (Berlioz, Grotesques mus.,1869, p. 262). 2. Festivalien, ienne, adj.Même sens. Le mistral a soufflé pendant les premières journées et si on ajoute que les élections sont proches et que leur influence n'est jamais lénitive, on comprendra mieux que la nervosité soit reine au début des fêtes festivaliennes (Combat,1953, p. 2, col. 6.7). 3. Festivaleries, subst. fém. plur.Faits relatifs à un festival. Festivaleries cannoises (R.-M. Arland, ibid.). 4. Festivalier, ière, adj. et subst.(Personne) qui participe à un festival. Projeté à la mi-temps du festival de Cannes, (un) film réveilla proprement les festivaliers (Gilb.1971).Les vedettes festivalières (Lar. Lang. fr.). Prononc. et Orth. : [fεstival], [fe-]. Ds Ac. 1878 et 1932. Au plur. des festivals. Étymol. et Hist. 1830 empl. par Berlioz d'apr. Mack.; 1838 (Encyclopédie des Gens du Monde, X, 724, ibid.). Empr. à l'angl. festival adj. « de fête » (xives.) et subst. « période de fête, jour de fête » (xvies.) et « fête musicale », p. ext. « série de manifestations musicales; série de représentations artistiques » (NED); le mot angl. est lui-même empr. à l'a. fr. festival « de fête; joyeux; solennel » (début xiies., Psautier d'Oxford, 75, 10 ds T.-L.), dér. du lat. festivus, « où il y a fête; divertissant »; v. FEW t. 18, p. 61a. Fréq. abs. littér. : 29. Bbg. Bonn. 1920, p. 58, 180. − Giraud (J.). Pamart (P.). Riverain (J.). Mots dans le vent. Vie Lang. 1970, pp. 97-98. |