| FEMMELIN, INE, adj. Fam., péj. Qui est relatif, qui est propre à une femelle. Le caractère femmelin des masses pieuses (Bernanos, Enf. humil.,1948, p. 153):1. ... dans le grand brouhaha de la grande fabrique humaine les âmes se trompent souvent d'enveloppes, âmes d'hommes dans des corps femmelins, âmes de femmes dans des carcasses de cyclopes.
A. Daudet, Trente ans Paris,1888, p. 335. − Emploi subst. masc., péj. Homme se conduisant comme une femme. Les Femmelins, ouvrage de P.-J. Proudhon : 2. Proudhon n'eût pas manqué de placer le père de Jean-Christophe parmi ses « femmelins » et de lui, comme de Lamartine, il eût pu dire : « c'est l'entendement qui ne fonctionne pas, qui, ne produisant pas de germes, laisse l'homme sans résolution, sans conseil, sans critère. Mieux vaudrait une vraie femme. »
Massis, Jugements,1924, p. 150. Prononc. et Orth. : [famlε
̃], fém. [-in]. Var. fémelin (cf. Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 4, 1863 ds Littré). Étymol. et Hist. Mil. xiiies. famelin (B. de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 5515 var. E); 2emoitié xiiies. femelin (Id., ibid., Rich. 375, fo79eds Gdf.). Dér. de femelle*; suff. -in*, avec infl., pour la prononc. et la graphie, de femme*; ou forme dissimilée (appuyée par masculin*) de l'a. fr. femenin, cf. féminin. Fréq. abs. littér. : 1. |