| FELOUQUE, subst. fém. MAR. Petit bâtiment méditerranéen, de forme effilée, marchant à la voile et à la rame. Felouque(s) génoises, barbaresques, à six rames; voile triangulaire d'une felouque : Sa surface [de la Méditerranée] oublie les traces liquides des premiers vaisseaux sans gouvernail (...) comme elle efface la déchirure infligée par les proues de bois des felouques, sur les côtes dilatées des tartanes...
Morand, Route Indes,1936, p. 349. Prononc. et Orth. : [fəluk]. [ə] facultatif pour Pt Rob. et Warn. 1968. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1544 flouque (Mandement..., Le Havre, cité par R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 90, p. 452); 1600 falouque (Dessein pour aller bruler les vaisseaux de Tunis..., ibid.); 1608 felouque (Beauvau, Relation journalière du voyage du levant, Toul, p. 238 cité par R. Arveiller ds Fr. mod. t. 26, p. 51). Empr. à l'esp. faluca « id. » (1653-73 ds Cor., s.v. falúa) provenant du catalan faluca (1561 ds Alc.-Moll.), faluga (xvies. ds Cor.), var. avec -g-épenthétique de falua (1371, ibid.) d'où est empr. l'esp. falua (1582 ds Jal). Le cat. falua est à son tour prob. empr. à l'ar. falūwa « pouliche; p. ext. petit navire de charge » (en ce dernier sens, 1370 à Alexandrie en Égypte d'apr. Cor.; début du xves., Makrizi, écrivain égyptien ds Dozy t. 2, p. 282a) (FEW t. 19, p. 42b, s.v. falūwa; R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 90, pp. 452-455; Cor., s.v. falúa). Fréq. abs. littér. : 26. Bbg. Kahane (H.), Kahane (R.), Tietze (A.). El término mediterráneo faluca. Nueva Revista de Filología Hispánica. 1953, t. 7, pp. 58-62. − Kemna 1901, pp. 219-220. |