| FARRAGO, subst. masc. AGRIC. Mélange de diverses espèces de grains qu'on sème pour servir de fourrage. − Au fig., vx. Mélange confus d'idées ou de choses disparates. Je vous remercie de m'avoir un moment arraché à tout ce farrago de dépêches (...) pour me faire encore une fois promener avec vous dans les Cyclades (Chateaubr., Corresp.,t. 4, 1789-1824, p. 240).Un de ces écrits indigestes et copieux, vrai farrago, mais qui font encore aujourd'hui les délices de qui sait en tirer le suc et l'esprit (Sainte-Beuve, Chateaubr.,t. 2, 1860, p. 404). Prononc. et Orth. : [fa(ʀ)ʀago]. [rr] ds Gattel 1841, Littré, DG, Barbeau-Rodhe 1930; [ʀ] ds Land. 1834, Passy 1914, Pt Rob. et Lar. Lang. fr. Le mot est admis ds Ac. 1835-1932. Ds Ac. 1835 et 1878 on souligne : ,,On fait sentir les 2 r.`` Étymol. et Hist. 1. [1551 farrage (Cottereau, trad. de Columelle, II, 7 ds Hug.) forme usuelle au xvies.] 1828 farrago (Lav.); 2. 1578 fig. (H. Estienne, Dial. du lang. franç. ital., I, 53 ds Hug., s.v. farragineux). Empr. au lat. class. farrago « mélange de divers grains qu'on laisse croître en herbe pour donner aux bestiaux »; par l'intermédiaire du prov. farrage, ferrage (Mistral), a. prov. ferratge (xiiies. ds Rayn.); prov. farrage, farrajo (v. Mistral). Bbg. Pamart (P.). Mots de Chateaubriand. Vie Lang. 1969, p. 456. |