| FAÎNE,(FAINE, FAÎNE) subst. fém. Fruit du hêtre. Tourteau de faine. Ramasser les faînes, la faîne (Ac.1835, 1878).Je chercherai à connaître les différences qui existent entre les huiles de faine, de colza, d'olive, de noix, etc (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 140).Il avait visité des noisetiers et des hêtres, choisi sa faîne (Pergaud, De Goupil,1910, p. 141).Des loups − j'en ai entendu un, au commencement de l'hiver, pendant que je ramassais des faînes, ces bonnes petites faînes huileuses qui grattent la gorge et font tousser (Colette, Cl. école,1900, p. 10).Rem. Certains dict. attestent le subst. fém. faînée. a) Récolte des faines. Droit de faînée (Lar. mén., s.v. faîne). b) Sylvic. Semis naturel du hêtre. Comme les faînées sont assez fréquentes, la régénération du hêtre ne pose généralement pas de problème à moins que la dégradation du sol et la présence d'un horizon épais d'humus brut ne viennent interdire l'installation des semis (Cochet, Bois, 1963, p. 32). Prononc. et Orth. : [fεn]. Ds Ac. dep. 1694, sous la forme faine de 1694 à 1740 et, de nouv., en 1932; sous la forme faîne de 1762 à 1878. Faine en outre ds Lar. Lang. fr.; faîne ds Littré, Guérin, DG, Rob. Ex. des 2 formes supra. Étymol. et Hist. Ca 1165 faïne (Guill. d'Angleterre, éd. Wilmotte, 430). Du lat. vulg. *fagina (s.-ent. glans « gland »; cf. glans fagina chez Marcellus Empiricus d'apr. P. Gardette ds R. Ling. rom., t. 26, p. 80), forme fém. substantivée de l'adj. faginus, dér. de fagus « hêtre ». Fréq. abs. littér. : 26. |