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EXPURGATION, subst. fém.
Action d'expurger un texte; résultat de cette action. L'expurgation est faite avec un soin extrême pour ôter tout ce qui est laid et garder tout ce qui est beau (Sand, Corresp.,1847, p. 376):
... vous feriez imprimer à Bruxelles (...) l'édition expurgée. Quant à l'expurgation, je vous enverrais sur l'épreuve mes indications à l'encre rouge... Hugo, Corresp.,1853, p. 148.
− P. ext. Épuration. Vautours, corneilles, cigognes, ibis, partent pour leurs travaux divers : les uns vont aux champs détruire les insectes et les serpents, les autres, s'abattant dans les rues d'Alexandrie ou du Caire, font à la hâte leurs travaux d'expurgation municipale (Michelet, Oiseau,1856, p. 92).
Prononc. et Orth. : [εkspyʀgasjɔ ̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 expurgation « action de purger » (G. de Chauliac, La Grande chirurgie d'apr. Sigurs ds Fr. mod. t. 33, 1965, p. 206); 2. 1795 « épuration » (Babeuf, Le Tribun du peuple, no39, 254 ds Quem. DDL t. 11). Empr. au lat. class. expurgatio « justification, excuse », avec infl. sém. de expurgare, v. expurger; l's de la forme espurgaciun représente un essai d'adaptation; en a. fr., un emploi isolé ca 1190 espurgaciun « purification (spirituelle) » (M. de France, Purg. St Patrice, 1725 ds T.-L.). Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Quem. DDL t. 2.