| EXPIRATION, subst. fém. A.− PHYSIOL. [Correspond à expirer A] Action par laquelle l'air inspiré par les poumons se trouve expulsé au dehors, phase de la respiration pendant laquelle l'air est expulsé. Expiration par le nez, la bouche; expiration saccadée, précipitée, lente, prolongée. Anton. inspiration.Le neveu arrêta son cheval, et palpita, l'expiration retenue (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 248).Le style oratoire, la période, étaient déterminés par la durée d'expiration et d'inspiration des poumons (Thibaudet, Réflex. litt.,1936, p. 219): 1. Je respirais péniblement, avec méthode, soigneusement; mes expirations se faisaient avec deux saccades, que ma volonté surtendue ne pouvait complètement retenir ...
Gide, Immor.,1902, p. 386. B.− [Correspond à expirer B 3; avec un compl. exprimant une idée de durée] Fin d'une durée fixée, d'une durée de validité. Expiration d'un mandat, d'une mission. À l'expiration de l'année, du trimestre (Ac.). Venir à expiration. Synon. achèvement, échéance, fin.Le bail des héritages ruraux (...) cesse de plein droit à l'expiration du temps pour lequel il est censé fait (Code civil,1804, art. 1775, p. 322).Il ne restait plus que six mois avant l'expiration du dernier délai donnant aux pauvres le million (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Million, 1882, p. 394): 2. Ta lettre n'arrive pas. Peut-être m'attend-elle à Bordeaux, que j'ai quitté depuis lundi à l'expiration de ma permission.
Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 179. Prononc. et Orth. : [εkspiʀasjɔ
̃]. Cf. é-1. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. xves. [ms.] expiracion « action par laquelle les poumons expulsent l'air qu'ils ont inspiré » (Evrart de Conty, Problèmes d'Aristote, Richel. 210, fo173a ds Gdf.); 2. 1ertiers du xvies. [ms.] expiration « moment où se termine un temps prescrit ou convenu » (J. Fossetier, Chron. Marg., Brux. 10510, fo164 vods Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. exspiratio « exhalaison ». Fréq. abs. littér. : 142. |