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EXCRÉMENT, subst. masc.
A.− Vx. Matière solide ou liquide excrétée du corps de l'homme ou des animaux par évacuation naturelle. Cette dilatation sert également de passage aux excrémens solides et liquides (Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 5, 1805, p. 142).
Spéc., usuel. Les matières fécales de l'homme ou des animaux. Rejeter des excréments; les excréments et les urines. (Quasi-)synon. caca (fam.), crotte, merde (vulg.).Sous l'accablement du nombre, de la force et de la matière, il [Cambronne à Waterloo] trouve à l'âme une expression, l'excrément (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 414).On ne choisit pas d'aller villégiaturer dans les latrines pour être plus à portée de respirer des excréments (Proust, Swann,1913, p. 292).Les îles à guano (...) apparaissent, blocs d'excréments jaunâtres, puants, glissants (Morand, Air indien,1932, p. 208).[Il] ressortait sa main de dessous son drap, tenant à pleins doigts un excrément qu'il tendait à l'infirmier (Druon, Gdes fam.,t. 2, 1948, p. 250):
1. Larseneur (...) revenait du jardin en criant : − C'est le royaume de la crotte! Ce malheureux chien mange trop. (...) Un seul cabot, et le parc tout entier est franchement imprésentable. Il se multiplie, le chien et il a le génie de l'excrément. Duhamel, Désert Bièvres,1937, p. 180.
B.− Au fig.
1. [En parlant d'une pers.] Individu vil, méprisable, rejeté. À chacun son forfait (...) Xerxès est excrément, Charles neuf est cadavre (Hugo, Contempl.,t. 3, 1856, p. 450).
2. [En parlant d'une chose] Ce qui est rejeté, vil, méprisable. La fausse science est l'excrément de la vraie (HugoHomme qui rit,t. 2, 1869, p. 139).Approbation formelle et sans réserve de cet excrément [un livre traitant du transformisme] par le pape Pie X (Bloy, Journal,1905, p. 261):
2. ... les systèmes fameux sur la grâce, le libre arbitre, la prédestination, le double principe, le Paraclet, etc. : excréments de l'intelligence qui ont infecté pendant des siècles la raison des peuples. Proudhon, Créat. ordre,1843, p. 83.
Rem. La docum. atteste excréta, subst. masc., physiol. Matière, substance rejetée par l'organisme ou sécrétée par un organe. Les sources d'alimentation d'eau potable seront à l'abri des souillures par les excrétas humains (Ruffer, Crendirapoulo ds Nouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 421). [Isoler] des vibrions Eberthiens vivants dans l'excrétat (sic) vaginal d'une petite fille de dix-huit mois (Céline, Voyage, 1932, p. 349). [Spinoza] montre le jaloux se représentant non seulement la conjonction charnelle de l'objet aimé avec un autre, mais les excréta de cette conjonction (L. Daudet, Universaux, 1935, p. 82). Les dict. gén. mentionnent excréta comme plur., toutefois la docum. atteste l'emploi sing. (c'est en fait un neutre plur. latin).
Prononc. et Orth. : [εkskʀemɑ ̃]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1534 physiol. (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, chap. 21 : se purgoit des excremens naturelz); 2. av. 1628 excrément de la terre « personne vile » (Malh., IV, 14 ds Littré). Empr. au lat. impérial excrementum « criblure »; « excrétion, déjections, excréments ». Fréq. abs. littér. : 175. Bbg. Quem. DDL t. 8 (s.v. excreta).