| EXAMINATEUR, TRICE, subst. A.− [Correspond à examen A] Rare 1. [Le subst. désigne une chose] Analyseur. Beckenhaupt a ... conseillé l'emploi d'appareils dits examinateurs d'aromes constitués par une série de tubes accolés (Boullanger, Malterie, brasserie,1934, p. 63). 2. [Le subst. désigne une pers.] Personne qui fait passer un examen médical. − En appos. Médecin-examinateur (cf. Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 279).Rassurez-vous, je ne suis pas chirurgien examinateur, et cette salle à manger n'est pas une salle de révision (Nerval, Filles feu,Émilie, Paris, Champion, 1931, [1854], p. 321). B.− [Correspond à examen B] 1. Littér. Celui qui examine, étudie avec attention quelque chose. Mon esprit était sceptique; examinateur impartial des motifs de la foi et des motifs de l'infidélité (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 614): 1. Tous les esprits noués se font examinateurs ou juges. Ils foncent, ils foudroient, telle est leur manière de penser.
Alain, Propos,1930, p. 958. − En partic. Celui qui fait l'analyse, la critique d'un ouvrage littéraire. Synon. censeur.V. censurer ex. 2 : 2. [M. de Saci] n'obtint le privilège pour publier qu'à une condition que l'abbé de Saint-Luc, examinateur, y mit : c'était que l'auteur ajouterait des explications à la suite de chaque partie traduite.
Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 358. 2. Personne qui examine la conduite, les facultés de quelqu'un. Que les quatre ou six examinateurs secrets décrétés par la Convention, ... interrogent les suspects un à un ... (Desmoulins,Vx Cordelier,1793-94,p. 115, note).Elle sentait que les révélations dont elle était favorisée abondamment donnaient des doutes... même à ses examinateurs les plus favorables (France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 225). − En partic. Personne qui fait passer un examen, le plus souvent oral, à un candidat. MmeBarrière, examinatrice des examens d'institutrices (Goncourt, Journal,1855, p. 161).Une table, décorée d'un tapis vert (...) séparait les candidats de MM. les examinateurs en robe rouge, tous portant des chausses d'hermine sur l'épaule, avec des toques à galons d'or sur le chef (Flaub., Éduc. sent.,1869, p. 78).L'examinateur, décachetant son enveloppe, lut le sujet du concours (Giraudoux, Bella,1926, p. 185): 3. ... le pauvre garçon s'est fait refuser à son examen; non point que ce fût difficile, mais l'examinateur lui a posé des questions si baroques qu'il s'est troublé...
Gide, Porte étr.,1909, p. 547. Prononc. et Orth. : [εgzaminatœ:ʀ] ou [e-], fém. [-tʀis]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932 (au masc. ds Ac. 1694-1835). Étymol. et Hist. 1307 examinateur des temoings (Ordonn. sur les mét. de Paris, Mém. Soc. hist. de Paris, t. II, p. 13); av. 1615 « personne qui fait passer un examen à des candidats » (Pasquier, Les Recherches de la France, p. 829). Empr. au b. lat. examinator « celui qui pèse; celui qui examine »; cf. a. fr. examineor 1260 ds Gdf. Fréq. abs. littér. : 94. |