| EXÉCUTIF, IVE, adj. et subst. masc. I.− Adjectif A.− À qui revient légalement le pouvoir d'exécuter ou de faire exécuter les lois, les décrets, les décisions prises par des assemblées délibérantes. Conseil, directoire exécutif; agence, autorité exécutive; être chargé du pouvoir exécutif. Une commission exécutive est créée : le duc d'Otrante la préside (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 612).Il est question d'élire le comité exécutif qui prendra le gouvernement en main (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 259): 1. Le 18 juin, le bureau exécutif du parti radical-socialiste demandait le « rétablissement des institutions républicaines », telles qu'elles étaient avant le drame, et se déclarait « hostile à tout plébiscite et à tout référendum. »
De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 257. B.− P. ext. À qui est dévolu le pouvoir d'exécuter quelque chose. La nature intervient donc avec ses propriétés comme une « force exécutive » de toute idée (C. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 243). II.− Subst. masc. (p. dér. impropre). L'exécutif. Le pouvoir exécutif. C'est la maison de l'Exécutif, superbe et rigoureux, dans les républiques municipales (Suarès, Voy. Condottière,t. 2, 1932, p. 150).Un régime représentatif sainement conçu, où le législatif et l'exécutif seraient rendus suffisamment indépendants (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 184): 2. ... le gouvernement a dressé une liste de personnes qui forment une « commission consultative ». Il veut induire la France à croire que l'exécutif n'a pas été abandonné par tous ceux de nous qui sont respectables et considérés.
Tocqueville, Corresp.[avec Reeve], 1851, p. 127. Prononc. et Orth. : [εgzekytif], [e-], fém. [-i:v]. Cf. é-1. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. xives. (Oresme, Les Ethiques, 1. VI, chap. 11, éd. A. D. Menut, p. 348), très rare av. le xviiies.; 1792 pouvoir executif (Linguet, Ann. polit. et littér., XIX, p. 82 ds DG). Dér. du rad. de exécution*; suff. -if*. Fréq. abs. littér. : 325. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 966, b) 381; xxes. : a) 127, b) 276. Bbg. Gohin 1903, p. 314. − Rabotin (M.). Le Vocab. pol. et socio-ethnique à Montréal de 1829 à 1842. Paris, 1975, p. 51. |