| EUMÉNIDE, subst. fém. Littér. [P. réf. aux divinités infernales de la mythol. gr., déesses du remords, aussi appelées Érinyes ou Furies] . Représentation symbolique de la justice ou du châtiment. Et pour que, sur les flots d'un noir peuple irrité, La justice, euménide effrayante et sans voile, Se dresse, ayant au front le pardon, cette étoile! (Hugo, Légende,t. 5, 1877, p. 1155).− Emploi adj. au sens étymol. Favorable. Scarlatine, oreillons, hernie et typhoïde, nous nous partagions tous les deux les maux les plus variés et les moins euménides (Queneau, Si tu t'imagines,1952, p. 21). Prononc. et Orth. : [ømenid]. Ds Ac. 1798-1878. Au plur. ds Gattel 1841, Besch. 1845, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop., Rob. et Quillet 1965. Étymol. et Hist. 1480 (R. Le Queux, Baratre infernal ds DG). Empr. au gr.
Ε
υ
̓
μ
ε
ν
ι
́
δ
ε
ς (s.-ent. θ
ε
α
ι
́), « les (déesses) bienveillantes », (cf.
ε
υ
̓
μ
ε
ν
η
́
ς « bienveillant »), nom donné par antiphrase aux Érinyes, ou Furies. Fréq. abs. littér. : 4. |