| EUCALYPTUS, subst. masc. BOT. Grand arbre d'origine exotique aux feuilles bleuâtres longues et minces, très odorantes, aux branches pendantes, aux fleurs très petites disposées en ombelles. Ce sont des fleurs d'Eucalyptus (...) elles sont de la famille de Calypso. Calypso veut dire cachée, et Eucalyptus, qui se cache bien. En effet, le bouton est fort coquettement caché. Au lieu d'être emprisonné par des feuilles, il est dans un gobelet, avec un couvercle par-dessus (Mérimée, Lettre Mmede Beaulaincourt,1870, p. 18).Du plus haut de leurs hautes branches, les eucalyptus délivrés laissaient tomber leur vieille écorce; elle pendait, protection usée, comme un habit que le soleil rend inutile, comme ma vieille morale qui ne valait que pour l'hiver (Gide, Nourr. terr.,1897, p. 180):Un tapis d'herbe au pied des arbres, une nappe de verdure à leur sommet, de longues perspectives de piliers hardis, peu d'ombre (...). La forêt du continent océanien ne rappelle en aucune façon les forêts du nouveau monde, et l'eucalyptus, le « tara » des aborigènes, rangé dans cette famille des myrtes dont les différentes espèces peuvent à peine s'énumérer, est l'arbre par excellence de la flore australienne.
Verne, Enf. cap. Grant,t. 2, 1868, p. 159. − P. méton., PHARM. Feuille de cet arbre utilisée pour ses propriétés médicinales. Cigarettes, sirop, tisane d'eucalyptus. On utilise avec succès (...) l'essence d'eucalyptus (Brumpt, Parasitol.,1910, p. 384).Pastilles pectorales à base d'eucalyptus (Gide, Caves,1914, p. 761). Rem. On rencontre ds la docum. eucalyptol, subst. masc., pharm. Essence d'eucalyptus. On utilise (...) les désinfectants généraux (...) qui s'éliminent par les poumons comme l'eucalyptol (Garcin, Guide vétér., 1944, p. 97). Prononc. et Orth. : [økaliptys]. Lar. 19eenregistre la forme francisée eucalypte. Étymol. et Hist. 1796 eucalypte (Encyclop. méthod. Agric. t. 4, p. 342); 1815 eucalyptus (Freycinet, Voy. terres austr., p. 287). Lat. bot. eucalyptus, mot formé par le botaniste fr. Ch.-L., L'Héritier (Sertum anglicum, Paris, 1788, p. 18), composé du gr. ε
υ
̓- (élément préf. eu-*) et de κ
α
λ
υ
π
τ
ο
́
ς « couvert » adj. verbal de κ
α
λ
υ
́
π
τ
ω « couvrir, envelopper, cacher ». Fréq. abs. littér. : 86. |