| ERG(O)-,(ERG-, ERGO-) élément préf. Élément préf. issu du gr. ε
́
ρ
γ
ο
ν « ergon », signifiant « action, travail » et entrant dans la constr. de qq. mots sav., essentiellement dans les domaines de la biochim., de la psychol. et de la sociol.; le second élément est gén. issu du gr. (cf. ergodique, ergothérapie). A.− BIOCHIM., MÉD. : ergodynamographe , subst. masc.« Enregistrement graphique de la contraction musculaire » (Méd. Biol. t. 1 1970) ergogène , adj.1. « Qui produit de l'énergie ». 2. « Qui améliore le rendement musculaire » (Méd. Biol. t. 1 1970) ergogenèse , subst. fém.« En termes de biochimie, ensemble des facteurs qui conditionnent la croissance » (Lar. Lang. fr.) ergogramme , subst. masc.« Tracé obtenu à l'aide d'un ergographe » (Méd. Biol. t. 1 1970) ergographe , subst. masc.« Appareil servant à enregistrer le travail ». Mosso est l'inventeur de l'ergographe (1890), au moyen duquel il détermina les lois de la fatigue (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 479) ergographique , adj.« Relatif à la représentation graphique d'un travail ». La physiologie du travail a bénéficié par la suite des recherches ergographiques de l'Italien Mosso sur la fatigue (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 802) ergomètre , subst. masc.« Appareil servant à mesurer le travail » (Lar. Lang. fr.) ergométrie , subst. fém.« Méthode d'examen qui a pour objet la mesure du travail fourni par l'organisme (...) et du rapport entre le travail et le temps » (Méd. Biol. t. 1 1970) ergométrique , adj.« Qui mesure le travail ». La « bicyclette ergométrique » qui bien entendu « fait du surplace » permet au médecin d'évaluer le genre de travail que la malade pourra effectuer (Fa. 25.11.70 ds Gilb.1971) B.− PSYCHOL., SOCIOL. : Morphologie
A.− Le préf. ergo- en compos. avec des suff. lat. devient erg- et souligne moins le travail constaté, mesuré que le travail (c.-à-d. la puissance) que peut produire une réaction puissante, fusante etc. Ergine, subst. fém. « Terme désignant l'ensemble des biocatalyseurs englobant à la fois vitamines, hormones et diastases » (Quillet 1965). Ergol, subst. masc. « Nom donné à une matière chimique susceptible d'entrer dans la composition d'un mélange puissant (voir propergol) » (Neyron 1970).
B.− De même, le préf. peut prendre devant une voyelle la forme erg- (cf. ergasthénie).
Vitalité. Tous ces composés sont des créations récentes pour des sc. nouv. : ergonomie (milieu xxe); ergographe (1897); ergocratie (1960). Le préf. est peu productif : il est réservé à des domaines techn. très limités. En outre, la confusion est toujours possible avec des mots formés sur ergot : cf. ergotisme.ergasthénie , subst. fém.« État de fatigue et de débilité dû à l'épuisement » (Méd. Biol. t. 1 1970) ergocratie , subst. fém.« Société dans laquelle le travail est apprécié comme valeur fondamentale » (Lar. Lang. fr.) ergologie , subst. fém.« Science générale du travail et de ses conditions ». Traité d'ethnologie cyclo-culturelle et d'ergologie systématique (Hist. sc.,1957, p. 1509) ergomanie , subst. fém. (var. ergasiomanie).« Propension obsessionnelle à travailler ou à s'occuper sans arrêt » (Méd. Biol. t. 1 1970) ergonomie , subst. fém.« Ensemble des études et des recherches qui ont pour but l'organisation méthodique du travail ». Techniques du milieu du XXesiècle : ergonomie, génie rural, cybernétique, recherche opérationnelle, etc. (Jolley, Trait. inform.,1968, p. 10) ergonomiste , subst. masc.« Spécialiste de l'ergonomie » (Lar. encyclop. Suppl. 1968) ergophobie , var. ergasiophobie « Aversion morbide pour le travail » (Méd. Biol. t. 1 1970). Prononc. : [ε
ʀgɔ-]. Bbg. Quem. DDL t. 10 (s.v. ergographique). − La Consultation permanente de l'O.V.F. Vie Lang. 1965, pp. 537-540. |