| EPSILON, subst. masc. A.− LING. Cinquième lettre et deuxième voyelle (brève) de l'alphabet grec, écrite ε, E et correspondant, dans l'alphabet français, à la lettre e, E et au son é fermé. Clémentine − Apocope du « kappa », du « lambda », de l'« epsilon » et du « mû » (Benoit, Atlant.,1919, p. 225). B.− Dénomination epsilon et lettre ε, E. 1. Symbole dans diverses techniques, notamment en médecine, physique, etc. a) CHIM. La prolactine (...) est produite par les cellules epsilon, ou anciennes cellules acidophiles alpha (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 770). b) MATH. Symbole d'une quantité infinitésimale que l'on fait tendre vers zéro. c) PSYCHOL. Mouvement epsilon (Thinès-Lemp.1975). − Au fig., p. plaisant. (fantaisie d'aut.). Catégorie d'individus humains d'un faible quotient intellectuel : − Vous n'ignorez pas, messieurs, que toutes les formes simples de groupes humains ont pour symbole une lettre de l'alphabet grec. Omicron majuscule, la place publique; oméga majuscule, l'auditoire du théâtre; (...). Vous relevez, dis-je, de l'epsilon minuscule.
Romains, Copains,1913, p. 55. 2. [Dans divers systèmes de numérotation, notamment en math., phys., etc.] Signe conventionnel ayant le sens de cinquième ou cinquièmement. Prononc. et Orth. : [εpsilɔn]; jusqu'au xviies. [εpsilɔ
̃]. Cf. Buben 1935, § 102 qui rappelle que les finales lat. -am, -em, -im, -om, -on, -um étaient nasales jusqu'au xviies., que la preuve de cette prononc. est donnée par des rimes et aussi par des plaisanteries de grammairiens du type : tunc beatam = tombé à temps; habitaculum = habit à cul long. Étymol. et Hist. 1829 (Boiste). Transcr. de nom de la cinquième lettre de l'alphabet gr. ε
́
ψ
ι
λ
ο
́
ν proprement « é pur, simple », voyelle brève p. oppos. à l'η, voyelle longue. Fréq. abs. littér. : 5. |