| ÉPONYME, adj. et subst. A.− HIST. ANC. 1. GR. (Divinité, héros) qui donnait son nom à un groupe de personnes, en particulier à une cité, à une tribu. Il y en avait quatre [tribus] qui reconnaissaient chacune pour héros éponyme un des quatre fils d'Ion (Mérimée, Mél. hist. et littér.,1855, p. 155). 2. GR. ET ROMAINE. (Magistrat) qui donnait son nom à l'année pendant laquelle il exerçait sa charge. Archonte, éphore éponyme. Rois, empereurs et dignitaires éponymes (Hist. et ses méth.,1961, p. 517). B.− P. ext. (Celui, celle, ce) qui donne son nom à quelque chose ou à quelqu'un, à qui l'on se réfère, que l'on vénère. Une autre patronne [que moi, l'histoire] sera votre éponyme (Péguy, Clio,1914, p. 201): Le moulin à eau (...) exigeait une chute d'eau appelée Kataractê en grec, Cataracta en latin. De ce dernier mot sont sortis les noms de moulins éponymes des villages de Chalette (...), Charette...
L'Hist. et ses méth.,1961, p. 697. Prononc. et Orth. : [epɔnim]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1755 (Encyclop.). Empr. au gr.
ε
̓
π
ω
́
ν
υ
μ
ο
ς « attribué comme surnom », composé de ε
̓
π
ι
́ « sur » et de ο
́
ν
ο
μ
α « nom ». Fréq. abs. littér. : 8. |