| ENSEVELISSEUR, EUSE, subst. et adj. I.− Emploi subst. Personne chargée d'ensevelir un cadavre. C'est de tout temps que les femmes ont eu ce beau rôle d'ensevelisseuses des plus nobles dépouilles (Mallarmé, Corresp.,1876, p. 110): Les ensevelisseurs avaient pendant la nuit accompli leur funèbre office, et cousu le corps déposé sur le lit dans le suaire qui drape lugubrement les trépassés en leur prêtant, quelque chose qu'on dise de l'égalité devant la mort, un dernier témoignage du luxe qu'ils aimaient pendant leur vie.
Dumas père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 591. − Au fig. Chaque minute est une ensevelisseuse inexorable (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 547). II.− Emploi adj. Qui ensevelit. Et la neige tombe toujours, ensevelisseuse, silencieuse, engourdissante (Genevoix, Éparges,1923, p. 36). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃səvlisœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Fin xives. ensevelisseur de mors (Gloss. Aalma, éd. M. Roques, Lexiques, t. II, p. 320, 9413). Dér. du rad. du part. prés. de ensevelir*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 20. |