| ENSAUVAGER, verbe trans. A.− Emploi trans. Rendre sauvage. La guerre démoralise vite et ensauvage les cœurs, en se prolongeant trop (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 8, 1863-69, p. 427).Un air de douceur entêtée, que le reflet gris de ses yeux d'acier ensauvageait par éclairs (Zola, Germinal,1885, p. 1252). B.− Emploi pronom. réfl. subjectif. Se rendre, devenir sauvage. C'est là où il (...) passait les meilleures heures de sa vie à planter, à marteler, à s'ensauvager (Goncourt, Journal,1866, p. 300). Prononc. : [ɑ
̃sovaʒe]. Étymol. et Hist. 1792 « rendre sauvage » (Brunot t. 12, p. 81). Dér. de sauvage*; préf. en-*; dés. -er; cf. ensauvagir 2emoitié xies. « agir en sauvage à l'égard de quelqu'un » (Gloss. franç. de Raschi, 46 ds T.-L.). Fréq. abs. littér. : 14. |