| ENROULEMENT, subst. masc. A.− Action d'enrouler, de s'enrouler autour de quelque chose. L'enroulement du lierre autour des branches. Anton. désenroulement.Hennedyck (...) avait (...) imaginé (...) un enroulement spécial des cartons sur le jacquard (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 478).Il y avait encore pour nous désorienter (...) des effets surprenants de brume et des enroulements et des désenroulements de brouillard sur l'eau (Cendrars, Main coupée,1946, p. 156): 1. ... la loi mathématique qui préside à l'enroulement des feuilles où tel charançon dépose son œuf...
J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 179. − Au fig. La « philosophie » de Maeterlinck, n'est-ce pas un enroulement de graves mélodies autour d'un assez grossier contentement? (Rivière, Corresp.[avec Alain Fournier], 1906, p. 345).L'enroulement, momentanément arrêté, reprendrait aussitôt sa marche en avant (Teilhard de Ch., Phénomène humain,1955, p. 335). B.− P. méton. 1. État de ce qui est enroulé, tourné en spirale. Enroulement d'une carapace, d'un cep de vigne. Henri pouvait voir l'enroulement des tresses de son chignon (Reider, MlleVallantin,1862, p. 99).Antoine aperçoit des enroulements de nuages (Flaub., Tentation,1874, p. 191).Un trait (...) de fusain a fixé des mouvements de tendresse : l'enroulement de bras autour d'un cou (Goncourt, Journal,1892, p. 259): 2. ... il avait enfilé sa culotte que maintenait serrée sur ses hanches l'enroulement d'une ceinture rouge.
Courteline, Train 8 h 47,1888, 2epart., 7, p. 169. 2. Spécialement a) ARCHIT. Ornement tourné en spirale formé surtout de rinceaux. Rosaces bizarres des croisées, formées par une espèce d'enroulement (Michelet, Journal,1835, p. 188).Une grande glace encadrée d'enroulements dorés d'un goût exquis (Sand, Ctesse de Rudolstadt,t. 1, 1844, p. 339). b) ÉLECTR. Bobinage d'une machine électrique. Changer les enroulements. Synon. bobinage.Fours électriques à enroulement de nickel chromé, pour températures jusqu'à 1 000oC. (Catal. instrum. lab. [Prolabo],1932,p. 80).Les encoches du stator destinées à recevoir l'enroulement d'induit étant faible... (Mercier, Radio-électr.,t. 1, 1937, p. 67). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃
ʀulmɑ
̃]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1641 « objet présentant des spires » (Comptes des bâtimens du palais de Fontainebleau ds Havard t. 2). Dér. du rad. de enrouler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 76. |