| ENROUILLER, verbe trans. Rare A.− Emploi trans. 1. Rendre rouillé, couvrir de rouille. Synon. usuel rouiller; anton. dérouiller1.L'humidité enrouille le fer (Ac.1798-1932). 2. Au fig. Altérer, dégrader la bonne forme physique, intellectuelle ou morale de quelqu'un. L'oisiveté enrouille l'esprit (Ac.1798-1878). − P. métaph. Le chien avait enfilé une venelle, devant les pertuisanes du guet enrouillé par la pluie et morfondu par la bise (Bertrand, Gaspard,1841, p. 125). B.− Emploi pronom. à sens passif. Le fer s'enrouille (Ac.1798-1878). − Pop., au fig. (avec effacement du pronom après le semi-auxil. laisser). ,,Ne pas laisser enrouiller ses dents. Manger souvent`` (Carabelli, [Lang. pop.]). Rem. On rencontre ds la docum. a) Enrouillé, ée, adj. Cf. aimantin ex. 2. b) Enrouillement, subst. masc. Fait d'enrouiller. Influence de l'aération sur l'enrouillement et la corrosion de l'acier (J. phys. et Radium, 1927, p. 478). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃
ʀuje]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1176 anruillié (Chrétien de Troyes, Le chevalier de la charette, éd. M. Roques, 5118). Dér. de rouillé*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 3. |