| ENRAYAGE, subst. masc. [Correspond à enrayer2] Action d'enrayer. Synon. enrayement.A.− TECHNOL. et usuel. Opération permettant d'effectuer le freinage d'un véhicule en agissant généralement sur les roues de celui-ci. Le roulage s'effectue par longs convois (...) leur vitesse est modérée par l'enrayage d'un nombre convenable d'essieux (Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 918): Lorsqu'une roue, comme c'est le cas normal, se déplace en roulant sans glisser sur un rail, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a ni patinage ni enrayage de la roue, la vitesse relative par rapport au rail du point de la roue qui se trouve en contact avec celui-ci est nulle...
Bailleul, Notions de matériel roulant des ch. de fer,1951, p. 165. − Spéc. Chaîne d'enrayage. Certains affûts roulants (...) sont encore munis de sabots d'enrayage (Alvin, Artill.,Matér., 1908, p. 152). − P. anal. Arrêt survenant dans le fonctionnement d'une machine automatique, en particulier d'une arme à feu. Les mitrailleuses ennemies tirent bande sur bande. Une s'arrête, non, c'est un enrayage; elle reprend (Malraux, Espoir,1937, p. 486). B.− Au fig. Blocage d'un processus. Personne n'a rien dans le ventre ou dans la cervelle (...) qui puisse faire tampon entre le réflexe acquis à l'exercice et la conscience, désorganiser la transmission, amener des enrayages (Arnoux, Rhône,1944, p. 22).Le tête-à-tête de deux inconsciences crée une situation sans issue, un enrayage (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 166). Prononc. : [ɑ
̃
ʀ
εja:ʒ]. Étymol. et Hist. 1826 « action d'enrayer une roue » (Mozin-Biber). Dér. du rad. de enrayer1*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Quem. 2es. t. 1 1970. |