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ENGUEULER, verbe trans.
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A.− Emploi trans. Dire des injures à quelqu'un; le réprimander, lui adresser des reproches d'une manière violente et souvent grossière. Engueuler avec véhémence; engueuler furibondement, vertement; se faire engueuler; engueuler comme du poisson pourri. Il faut avant tout : défendre la justice, engueuler l'autorité, − et ahurir les bourgeois (Flaub., Corresp.,1867, p. 130):
... vous allez me faire des reproches, me dire des choses très désagréables. En un mot, monsieur, vous allez m'engueuler. Simplement pour développer en vous les vertus agressives, l'élocution de combat. Duhamel, Le Combat contre les ombres,1939, p. 42.
B.− Emploi pronom. à valeur réciproque. Échanger des propos injurieux; discuter avec véhémence et souvent avec grossièreté. Ils s'engueulaient à pleins tuyaux et encore plus fort que chez nous (Céline, Mort à crédit,1936, p. 197).Il passe sa vie à discuter et à s'engueuler aussi bien avec ses adversaires qu'avec ceux de son bord (Aymé, Uranus,1948, p. 166).
Rem. On rencontre ds la docum. les dér. a) Engueulatif, ive, adj., néol. d'aut. Qui donne lieu à des engueulades. Résultat de tes négociations engueulatives (Malraux, Espoir, 1937, p. 505). b) Engueuleur, euse, subst. Personne qui engueule, qui a le goût, l'habitude d'engueuler. Ecoutez les imprécations de Saint-Simon, le plus grand engueuleur de notre histoire (L. Daudet, Rech. du beau, 1932, p. 141).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃gœle] ou p. harmonis. vocalique [ɑ ̃gøle] (cf. Passy 1914 à titre de var.); (j')engueule [ɑ ̃gœl]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Av. 1581 engueulé « mal embouché, enclin à mal parler » (Tournebu, Les Contens, scène IX ds Ancien Théâtre français, p. 180 : Voyez-vous ce vilain, comme il est engueulé); [1754, nom injurieux Madame Engueule ou Les Accords Poissards, titre de pièce de Boudin ds Sain. Lang. par., p. 14]; 1783 « invectiver » (d'apr. Esn.). Dér. de gueule*; préf. en-*; suff. *; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 228. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4, b) 316; xxes. : a) 338, b) 590. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 86, 89, 95, 251. − Sain. Lang. par. 1920, p. 14, 104, 477.