| ENGLUAGE, ENGLUEMENT, subst. masc. A.− Action d'engluer; résultat de cette action. Il l'avait pris [le chardonneret] dans un engluement au bord du ruisseau de Cérisoles (Fabre, Norine,1889, p. 138): ... il n'y a pas filtration pure et simple, mais combinaison avec ce qu'on pourrait appeler un engluage; (...) les particules alimentaires sont engluées au passage du mucus...
J.-M. Pérès, La Vie dans l'océan,1966, p. 38. B.− P. métaph. Fait d'être englué, de s'engluer (v. ce mot A 2 c et B 3). Synon. enlisement.Si une éducation est une élévation, l'éducation sentimentale, c'est tout le contraire; c'est un engluement (Barrès, Cahiers,t. 14, 1923, p. 228).Le désir n'est pas seulement l'empâtement d'une conscience par sa facticité, il est corrélativement l'engluement d'un corps par le monde; et le monde se fait engluant, la conscience s'enlise dans un corps qui s'enlise dans le monde (Sartre, Être et Néant,1943, p. 462). Prononc. : [ɑ
̃glya:ʒ], [ɑ
̃glymɑ
̃]. Étymol. et Hist. A. Dernier quart xiiies. engluemens (Gloss. Abavus, 436, éd. M. Roques, Lexique, I, p. 13). B. 1870 engluage (Lar. 19e). Dér. du rad. de engluer*; A suff. -(e)ment1*, B -age*. Fréq. abs. littér. Engluement : 2. |