| ENFEUILLER, verbe trans. Rare A.− [L'obj. désigne des arbres ou des plantes] Faire pousser les feuilles. Au long des haies enfeuillées par le printemps (Fabre, Chevrier,1867, p. 304). B.− [L'obj. désigne un inanimé concr.] Couvrir de feuilles. Les hauts arbres jaunis enfeuillent la fontaine (Régnier, Poèmes anc.,1890, p. 251). − Au part. passé, en emploi adj. Les allées enfeuillées découvraient des morceaux blancs de pierre ou de marbre (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 342).Son pelage (...) n'avait d'autre couleur que celle des bois, de la terre enfeuillée (Genevoix, Dern. harde,1938, p. 161). − Emploi pronom. à sens passif. L'eau s'enfeuille en son auge de marbre (Régnier, Jeux rust.,1897, p. 86). Prononc. Seule transcr. ds Littré et DG : an-feù-yé. Étymol. et Hist. 1. 1552 pronom. « s'abriter parmi les feuilles » (Ronsard, Les Amours, CLXXVII, 7 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 4, 167); 2. 1555 « garnir de feuilles » (Vauquelin de La Fresnaye, Les Foresteries, I, 6, ds Hug.). Dér. de feuille*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. :1. |