| ENFAÎTER, verbe trans. ARCHIT. Couvrir un toit d'un enfaîtement, d'enfaîteaux. P. métaph. Saint-Georges enfaîté de son ermitage (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 123).− [Le suj. désigne le matériau qui sert à enfaîter] Les dernières tuiles enfaîtèrent l'église, qui s'était élevée en un moment et d'un élan continu, comme une vague de la mer (Arnoux, Abisag,1919, p. 31). ♦ Emploi pronom. à sens passif. Que les tuiles s'imbriquent, s'enfaîtent, composent une échine écailleuse à la nef et un toit à quatre pentes à la tour (Arnoux, Abisag,1919p. 300). Rem. On rencontre ds la docum. enfaîté, ée, adj., rare. [En parlant d'un récipient] Dont le contenu s'élève au-dessus du bord, comme un faîte. Et Maheu se mit à engloutir, par lentes cuillerées, la pâtée de pain, de pommes de terre, de poireaux et d'oseille, enfaîtée dans la jatte qui lui servait d'assiette (Zola, Germinal, 1885, p. 1227). − Si vous voulez ôter votre étoile de sur la table, je vous apporte une assiette enfaîtée (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 122). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃fεte] ou p. harmonis. vocalique [ɑ
̃fete]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1392-1400 enfester « garnir d'un faîte » (Compl. de l'hôt.-D., fo35 ro, Hôpital général Orléans ds Gdf.). Dér. de faîte*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 3. |