| ENCRASSEMENT, subst. masc. Action d'encrasser, fait de s'encrasser; état de ce qui est encrassé. Grâce à cette disposition, on évite l'encrassement du rouleau par les terres (Bourde, Trav. publ.,p. 367).Leur point d'inflammabilité doit être assez bas de façon à éviter l'encrassement résultant d'une combustion incomplète (Chartrou, Pétroles natur. et artif.,1931, p. 140):Le cabaret, après trois mois, lui semblait plus gris, plus sale, et vraiment sordide. Il y avait sur le poêle de fonte, une couche de rouille. Elle considérait cet encrassement avec une sorte de lassitude, comme si elle n'aurait jamais plus le courage de le nettoyer.
Van der Meersch, L'Empreinte du dieu,1936, p. 101. ♦ P. méton., au plur. Matières résiduelles accumulées. Les résidus des poudres (...) provoquent des encrassements qui peuvent rapidement nuire au bon fonctionnement des armes (Vennin, Chesneau, Poudres et explosifs,1914, p. 155). − P. métaph. ou au fig. L'encrassement du peuple dans sa routine (Arland, Ordre,1929, p. 132).Son métier, en l'obligeant à parler plusieurs heures par jour devant un auditoire très éveillé, le maintenait dans un entraînement qui a pris fin d'un coup. Le régime du silence (...) favorise peut-être l'encrassement de l'esprit (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 109). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kʀasmɑ
̃]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1863 (Académie des Sc., Comptes rendus, t. 56, p. 612 ds Littré). Dér. du rad. de encrasser*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 8. |