| ENCORNER, verbe trans. A.− Blesser à coups de corne. Les passants se sauvaient de peur d'être encornés (T. Gautier, Fracasse,1863, p. 294). − Emploi pronom. réciproque. Nous nous sommes considérés comme deux béliers qui allaient s'encorner (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 621). B.− Fam., vx. Cocufier. L'amour était sans saveur depuis qu'elle n'encornait plus un tenancier légitime (Bloy, Hist. désobl.,1894, p. 154).J'en ai-t-il encorné tout de même, de ces pauvres maris (Aymé, Brûlebois,1926, p. 27). Prononc. : [ɑ
̃kɔ
ʀne], (j')encorne [ɑ
̃kɔ
ʀn̥]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 « munir de cornes » chievre encornée (Doon de Mayence, 195 ds T.-L.); 2. fig. 1585 p. plaisant. « faire porter les cornes à un mari; le tromper » (Cholières, Matinées, p. 274 ds Hug.); 3. 1530 « frapper avec les cornes » (Palsgr., p. 758). Dér. de corne*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1. |