| ENCLÔTURE, subst. fém. A.− Action d'enclore : On a accusé les enquêteurs et les arpenteurs d'avoir favorisé les grands propriétaires en plaçant systématiquement loin des villages les lopins des petits exploitants, obligeant ces derniers d'ailleurs lourdement obérés par les frais de clôture, à abandonner les terres et à émigrer vers les villes. L'enclôture aurait donc provoqué directement le dépeuplement des campagnes.
Meynier, Les Paysages agraires,1958, p. 141. B.− P. méton. Ce qui sert de clôture. Le bois [du saule cassant] n'est bon qu'à faire des treillages d'enclôture (Baudrillart, Nouv. manuel forest.,t. 1, 1808, p. 198).Les enclôtures des magasins de la « giudecca » sont peintes d'une lumière titienne (Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 337). Rem. Certains dict. gén. enregistrent le sens de ,,Bord qui règne autour d'un ouvrage de broderie`` (DG). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃kloty:ʀ]. Besch. 1845, Lar. 19e, Littré écrivent encloture au sens de broderie. Étymol. et Hist. 1remoitié xiiies. enclostrure (Vision de St Basile, éd. L. Karl, 395 ds R. Lang. rom. t. 65, p. 315). Dér. de enclore* d'apr. clôture*. Fréq. abs. littér. : 2. |