| ENCEINDRE, verbe trans. A.− Entourer comme on entoure d'une ceinture un corps. Enceindre de fossés. Encore aujourd'hui, Guérande est enceinte de ses puissantes murailles (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 5). B.− Contenir dans certaines limites; limiter. Une jetée circulaire, formée de rochers énormes, enceint une darse comblée de sable (Lamart., Voy. Orient,t. 1, 1835, p. 293). − Au fig. : Que parle-t-on en effet de la brièveté fuyante du temps? Plus on sent qu'il est court et incertain, plus il est étrange d'agir comme s'il ne devait pas finir, comme s'il était tout. (...) C'est pour cela qu'on est inexcusable d'y limiter le désir et d'y enceindre l'action.
Blondel, L'Action,1893, p. 366. Rem. Selon Rob. Suppl. 1970, synon. de enceinter (cf. enceinte2rem. 2). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃sε
̃:dʀ
̥]. Conjug. a) : ind. prés. j'enceins, tu enceins, il enceint; impér. sing. enceins; part. passé enceint, enceinte. b) [ε
ɳ] : ind. prés. nous enceignons, vous enceignez, ils enceignent; imp. j'enceignais, etc.; passé simple j'enceignis; impér. plur. enceignons, enceignez; subj. prés. que j'enceigne, etc.; subj. imp. que j'enceignisse, etc.; part. prés. enceignant. c) [ε
̃:dʀ
̥] : ind. fut. et cond. prés. j'enceindrai(s), etc. Cf. ceindre. Homon. : formes de enseigner : enseignons/enceignons. Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Début xives. ençaint (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, livre IV, 2159). Réfection par changement de préf. d'apr. le lat. incingere « enceindre, entourer », du plus anc. aceindre (xiieds T.-L. et Gdf.), plutôt composé de ceindre, préf. a-, qu'issu du lat. class. accingere. Fréq. abs. littér. : 13 (enceint : 9). |