| EMPLUMER, verbe trans. A.− Couvrir de plumes; garnir d'une ou de plusieurs plumes. Il semblait avoir emplumé [son feutre] avec la queue d'un coq vaincu en cent combats (Toulet, Mar. Don Quichotte,1902, p. 68). − Emploi abs. Adamas avait composé, emplumé, orné, inventé, arrangé, et le costume (...) allait à merveille (Sand, Beaux MM. Bois-Doré,t. 1, 1858, p. 286). − Emploi pronom. à sens passif. Ce petit oiseau commence à s'emplumer (Ac.1932). B.− Spécialement 1. Emplumer un clavecin. Mettre des petits becs de plume aux cordes pour les pincer et les faire sonner. Rem. Attesté ds Ac. 1798-1878, Lar. 19e-Lar. encyclop., Littré, Guérin 1892, DG. 2. Couvrir de plumes le corps ou une partie du corps d'une personne préalablement enduite d'une matière gluante, généralement dans le cadre d'un châtiment. Mussolini (...) se montra singe adroit en faisant goudronner et emplumer les vieux Garibaldiens qui lui résistaient (Bloch, Dest. du S.,1931, p. 112). C.− [P. anal. d'aspect] Emploi pronom. à sens passif. La pluie cessa, le navire s'ébroua dans l'accalmie, s'empluma d'une vapeur légère (Gracq, Syrtes,1951, p. 235). Rem. Qq. dict. gén. attestent un emploi pronom. fig. et fam. au sens de « s'enrichir ». Il s'est bien emplumé dans cette affaire (Ac. 1798). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃plyme], (j')emplume [ɑ
̃plym]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1180 coute enplumee (Aliscans, éd. Wienbeck, Hartnacke et Rasch, 1997). Dér. de plume*; préf. en-*; suff. -é* puis dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2. |