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EMPHYSÈME, subst. masc.
MÉD. ,,Infiltration diffuse d'air ou de tout autre gaz dans les tissus`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Emphysème pulmonaire, chronique, intestinal. Elle était alitée depuis plusieurs semaines. Elle était atteinte d'emphysème et d'une affection cardiaque (Céline, Mort à crédit,1936, p. 319):
Il n'était, d'ailleurs, resté que six mois chez sa fille, dévoré par une phtisie tardive, compliquée d'asthme et d'emphysème, qui faisait de sa respiration un horrible gargouillis... Bernanos, Nouv. Histoire de Mouchette,1937, p. 1309.
− P. métaph. [En parlant d'une chose, d'un son, et p. allus. à la voix, à la toux des malades atteints d'emphysème pulmonaire] D'un bal musette s'échappait le soufflet d'un accordéon exténué d'emphysème (Arnoux, Gentilsh. ceinture,1928, p. 123).La sonnette suit de loin en tintinnabulant faiblement et lamentablement, avec un faible halètement métallique, une sorte d'emphysème ferreux (Queneau, Enf. du limon,1938, p. 193).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃fizεm]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1628 signes de Emphysema (D. de Planis Campy, L'Hydre morbifique exterminée par l'Hercule chimique, 202 ds R. Ling. rom., t. 36, p. 231); 1658 emphyseme (Les Œuvres de Maistre François Thevenin ... recueillies par Maistre Guillaume Parthon, 263 ds Quem. Fichier). Empr. au gr. ε ̓ μ φ υ ́ σ η μ α terme de méd. « gonflement; emphysème ». Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1972, t. 36, p. 231; Contribution à l'ét. du lex. fr... In : [Mél. Gamillscheg (E.)]. München, 1968, p. 28 − Quem. 2es. t. 1 1970; Fichier.