Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
EMPAQUETER, verbe trans.
A.− [Le compl. d'obj. désigne une chose] Mettre en paquet, faire un paquet de quelque chose. Empaqueter des marchandises, des vêtements. M. Dandillot demanda du papier, de la ficelle, et commença d'empaqueter les lettres (Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1207).
Absol. Ce mois d'août fut sans histoire. Léon empaquetait, jardinait, dormait (Montherl., Célibataires,1934, p. 862).
Arg. Faire prisonnier quelqu'un, l'emprisonner :
1. ... on a poiré deux boches. I's rampaient dans la plaine, sont tombés dans not' trou, à l'aveugle, comme des taupes dans un piège à mâchoire, ces cons-là. On les a empaquetés. Barbusse, Le Feu,1916, p. 62.
P. anal. De dessous la table, la femme tire un carton empaqueté d'une serviette (Goncourt, 1859, Journal, p. 657).
B.− Fam. [Le compl. d'obj. désigne une pers.]
1. Envelopper de plusieurs vêtements :
2. Nous [les soldats] sommes emmitouflés à la manière des populations arctiques. Lainages, couvertures, toiles à sac, nous empaquettent, nous surmontent, nous arrondissent étrangement. Barbusse, Le Feu,1916p. 11.
2. Emploi pronom. réfl. S'envelopper soigneusement dans un vêtement. Il s'empaqueta dans son manteau (Ac.).La sortie, enfin! (...) Par l'étroit couloir où l'on se presse, où les femmes achèvent de s'empaqueter, avec ce joli geste qui assure les boutons d'oreilles (A. Daudet, Immortel,1888, p. 180).
Rem. 1. On rencontre ds la docum. a) Empaqueté, ée, part. passé adj. [En parlant d'une pers.] Qui est enveloppé de plusieurs vêtements pour lutter contre le froid (cf. empaquetage). Elle était enrhumée. (...) elle marchait devant nous, empaquetée, muette, boudeuse (Goncourt, Journal, 1878, p. 1260). b) Empaqueteuse, subst. fém. Machine qui sert à empaqueter. Cf. Brunerie, Industr. alim., 1949, p. 175. 2. Rob. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr. enregistrent empaqueteur, euse, subst. Personne chargée de faire les paquets.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃pakte], (j')empaquette [ɑ ̃pakεt]. Littré met en garde contre la prononc. [ɑ ̃pakt] qu'il qualifie ,,d'extrêmement vicieuse``. Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Conjug. Fait partie des verbes qui changent [ə] muet du rad. en [ε] ouvert devant syll. muette, ce timbre se traduisant par la graph. e + tt double. Étymol. et Hist. 1516 « mettre en paquet » (Pierre Desrey, Mer des Chron., 207 vods R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 502); 1663 empaqueté dans un linceuil (Molière, L'Étourdi, II, 4). Dér. de paquet*; préf. em- (en-*); dés. -er. Fréq. abs. littér. : 107. Bbg. Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 514. − Prigniel (M.). Entourlouper, entourloupe, entourloupette. Fr. mod. 1971, t. 39, p. 347.