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EMPALER, verbe trans.
A.− Emploi trans. Faire subir (à quelqu'un) le supplice du pal, c'est-à-dire enfoncer dans l'anus un pieu qui traverse le corps. Empaler un criminel (Ac.) :
1. Il [Maglanovich] avait quinze ans quand un moine catholique réussit à le convertir au christianisme, au risque de se faire empaler s'il était découvert... Mérimée, La Guzla,1827, p. 140.
P. anal. Fixer (quelque chose) sur un objet pointu en le transperçant de part en part. Ce pieu de fer que les sculpteurs mettent dans leurs statues : elle l'empale et le soutient (Taine, Notes Paris,1867, p. 56).Je ne peux pourtant pas empaler mes bestioles sur des aiguilles à tricoter! (H. Bazin, Vipère,1948, p. 117).
P. métaph. (plais.). Être empalé sur.Être assis, debout dans une attitude raide, guindée. Madame Guillaume (...) se tenait si droite sur la banquette de son comptoir, que plus d'une fois elle avait entendu des plaisants parier qu'elle y était empalée (Balzac, Mais. chat,1830, p. 15).Ma mère le suivit [papa] des yeux (...) visiblement écœurée par son allure de petit encaisseur empalé sur sa selle (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 82).
B.− Emploi pronom. Tomber sur un objet pointu qui s'enfonce dans le corps. Un danseur ayant parié de sauter par la fenêtre, s'empala en habit sur la grille (Morand, Londres,1933, p. 74):
2. Elle sauta les haies, franchit les fossés, coupa à travers les vignes, sans craindre de s'empaler au milieu des échalas. Zola, La Terre,1887, p. 226.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃pale], (j')empale [ɑ ̃pal]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1265 « mettre entre des poteaux » (Rutebeuf, Œuvres, éd. Faral, Bastin, t. 1, p. 350, 267); 3equart xiiies. [ms.] « percer d'un pieu » (Roman d'Alexandre, éd. Michelant, p. 214, 28); 1515 « faire souffrir le supplice du pal » (S'ensuyt le Nouveau monde et nauigations ... ds R. Ling. rom., t. 36, p. 231). Dér. de pal*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 17.
DÉR. 1.
Empalement, subst. masc.Action, fait d'empaler, de s'empaler. L'empalement est un des plus cruels supplices (Ac.1835, 1878).Cette idée d'empalement réveillait-elle chez les assistants la sensation de certains plaisirs intimes? (Léautaud, Passe-temps,1929, p. 74). [ɑ ̃palmɑ ̃]. Ds Ac. 1718-1932. 1reattest. 1584. (Jean Duret, Cout. du Bourbonnois, 19 ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 502); de empaler, suff. -ment1*.
2.
Empaleur, euse, subst. masc.Personne qui empale. Drakul l'empaleur (Coppée, Poés.,t. 2, 1865-1908, p. 230).P. plaisant. Empaleur de mouches qui époussète ses boîtes dans un grenier qui pue le sulfure de carbone? (H. Bazin, Vipère,1948, p. 255). 1reattest. av. 1661 (Saint-Amant, Œuvres, éd. Livet, t. 1, p. 124), attest. isolée; à nouveau au xixes. 1865-1908 (Coppée, loc. cit.); de empaler, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1972, t. 36, p. 231.