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EMMANCHEMENT, subst. masc.
État de ce qui est emmanché. Toujours la question des pinceaux l'avait préoccupé : Il les voulait d'un emmanchement spécial (Zola, Œuvre,1886, p. 269).Les haches bretonnes n'ont pas, comme celles de la Champagne, une gaine d'emmanchement (J. Déchelette, Manuel archéol. préhist., celt. et gallo-rom.,t. 1, 1914, p. 608).
− Spéc., B.-A. Manière dont les membres sont reliés entre eux ou au tronc. Il y a bien encore çà et là [dans le Christ de Quentin Matsys] des plis raides cassés à angles droits, des emmanchements gauches (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 119):
Cette main est fine, vivante, pleine de flexibilité, forte et charmante, rattachée à un poignet dont l'emmanchement se sent plus qu'il ne se voit... Du Camp, En Hollande,1859, p. 40.
− P. anal., iron. Bosch, imagination fantastique : des têtes qui marchent, des emmanchements de grenouilles sur des queues de poissons (Goncourt, Journal,1860, p. 795).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃mɑ ̃ ʃmɑ ̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1636 ammanchement « action d'emmancher un outil » (Monet); 2. 1684 « manière dont les membres sont attachés au tronc » emmanchement des Membres (R. de Piles, Rem. s. l'Art de Peint., p. 159 ds Brunot t. 6, p. 731, note 6); 1924 « assemblage bloqué d'une tige dans une pièce massive » (A. Leclerc, Télégr. et téléph., p. 171). Dér. du rad. de emmancher*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 265.