| EMBÂCLE, subst. masc. Formation d'un amoncellement, en particulier de glaçons ou de bois flottés, qui obstrue un cours d'eau; p. méton. cet amoncellement. La rupture des embâcles que l'accumulation des glaces fait naître en travers des étranglements du fleuve (Lapparent, Abr. géol.,1886, p. 54).Trains de bois flottés... que des draveurs... dirigeaient de méandre en méandre, surveillant les menaces d'embâcle (Genevoix, Routes avent.,1958, p. 103).Rem. Au fém. dans l'ex. suiv. Une foule se forme comme se prend dans le gel une rivière, par une embâcle d'abord sournoise où de petits îlots se heurtent à contre-courant ou s'accrochant aux angles (Morand, Flagell. Séville, 1951, p. 78). Prononc. : [ɑ
̃bɑ:kl̥]. Étymol. et Hist. [« Embarras » Oudin d'apr. La Curne]; 1755 « ce qui fait obstacle à la navigation dans un cours d'eau » (Encyclop. t. 5); 1838 « amoncellement de glaçons obstruant un cours d'eau » (Ac. Compl. 1842). Formé sur le rad. de débâcle*; préf. en-*. Enbacler « tromper » (?) (J. de Meun, Rose, éd. Lecoy, 11187), hapax, semble un mot différent. Bbg. Straka (G.). En Relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, p. 294. − Tetu (F.). Lex de l'hiver. Fr. Monde. 1973, no101, p. 35. |