| EMBOIRE, verbe trans. Imbiber, imprégner. A.− TECHNOL. et en partic. SCULPT. ,,Emboire d'huile ou de cire un moule de plâtre, Le frotter d'huile ou de cire fondue, pour empêcher la matière qu'on y coulera de s'y attacher`` (Ac. 1835-1932). B.− PEINT., emploi pronom. [Le suj. désigne un tableau, ses couleurs] Devenir terne lorsque le support absorbe l'huile ou l'essence. Ce tableau s'emboit (Ac.1835-1932). Rem. On rencontre ds la docum. un emploi au fig. et à la forme active avec le sens de « rendre terne en imprégnant ». Malgré la pluie qui emboit le dehors, la véranda s'éclaire (Plowert 1888). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃bwa:ʀ]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Ca 1165 trans. « imprégner » ici fig. « enivrer, séduire » (B. de Ste Maure, Troie, 28733 ds T.-L.); 1676 pronom. peint. (Félibien Dict. : Quand il y a trop d'huile dans les couleurs, elles sont plus sujettes à s'emboire); 1676 embu part. passé adj. « id. » (ibid.); 1838 subst. (Ac. Compl. 1842). Du lat. class. imbibere (in intensif et bibere « boire ») « se pénétrer de, s'imprégner de ». |