| EMBOUTEILLAGE, subst. masc. A.− Mise en bouteilles. L'embouteillage du lait [stérilisé] ou sa mise en boîtes s'effectue rapidement au moyen de rampes à robinets ou de tireuses à siphon (Pouriau, 1895, p. 71). B.− Au fig. 1. ART MILIT. ,,Action d'enfermer une force ennemie dans une impasse, spécialement des vaisseaux dans un port`` (Ac. 1932). 2. [Le compl. du nom, explicité ou non, désigne un lieu où l'on circule] Obstruction due à un excès de circulation. Déraillements fréquents sur les voies mal établies (...) qui provoquent (...) des embouteillages (J. Cahen, Bruet, Carrières,1926, p. 136).Je ne veux pas attendre l'heure de l'embouteillage du métro (Colette, Fin Chéri,1926, p. 126): 1. ... derrière nous est une compagnie en armes qui monte aux lignes. Le chemin que nous avons pris est bouché d'hommes. C'est l'embouteillage.
Barbusse, Le Feu,1916, p. 339. − P. anal. ♦ [Le compl. du nom, explicité ou non, désigne un lieu quelconque] Fait d'être rempli à l'excès et d'une manière gênante. L'« explosion » du nombre des étudiants et ses conséquences : l'embouteillage des facultés (Entreprise,11 mai 1968ds Gilb., 1971): 2. ... le stalag 325 connut à ses débuts un terrible embouteillage. Toutes les baraques disciplinaires d'Allemagne y avaient expédié en même temps le trop-plein de leurs mauvais sujets, de sorte qu'on compta jusqu'à quinze mille hommes à la fois dans des bâtiments qui étaient faits pour en contenir environ trois mille.
Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 300. ♦ [Le compl. du nom, explicité ou non, désigne un moyen de communication, d'information] Fait d'être empêché de fonctionner par une accumulation excessive. Centraux archaïques et réseaux saturés ne parviennent plus à écouler le trafic : les embouteillages concernent aussi les lignes [téléphoniques] (L'Express,7 avr. 1969ds Gilb. 1971). Prononc. et Orth. : [ɑ
̃butεja:ʒ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1845 « action de mettre un liquide en bouteille » (Besch. Suppl.); 2. 1907 « obstruction volontaire d'une flotte » (Nouv. Lar. ill. Suppl.). Dér. du rad. de embouteiller*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 29. |