| EFFLEUREMENT, subst. masc. Action d'effleurer, résultat de l'action. A.− Domaine concr.Une joue saignant de l'effleurement d'un caillou (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1446).[Un] tendre penchant pour elles [les femmes] me fait adorer leur contact, l'effleurement de leur peau et l'échange (...) de paroles banales et douces (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 181). B.− Domaine abstr.L'effleurement d'un soupçon (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Assass., 1887, p. 589).Il y avait dans ses livres un art consommé de l'effleurement des idées et des problèmes les plus graves. Rien n'y arrêtait le regard, si ce n'est la merveille même de n'y trouver nulle résistance (Valéry, Variété IV,1938, p. 20). Rem. On rencontre ds la docum. un ex. de Judet (Fractures membres, 1948, p. 18) qui emploie effleurement dans le sens méd. de effleurage. (Cf. effleurage B). Prononc. : [eflœ
ʀmɑ
̃]. Pour [ε] ouvert à l'initiale, cf. effleurer. Étymol. et Hist. 1. 1578 « action de toucher légèrement » (N. de La Boderie, Harmonie du monde, p. 277 ds Gdf. Compl.); 2. av. 1870 fig. « atteinte morale » (Virey, s. réf. ds Lar. 19e). Dér. du rad. de effleurer*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér.: 42. |