| EFFILOCHAGE, subst. masc. A.− Au sing. 1. Action d'effilocher un tissu, spécialement pour en faire de la bourre, de la charpie...; résultat de cette action. Un plissé effrangé de chaque côté; cet effilochage joue la plume, bien joliment (Mallarmé, Dern. mode,1874, p. 798). 2. P. métaph. Fait d'effilocher, d'allonger comme un fil. Rien de plus démoralisant que l'effilochage des heures, un jour de vacances (Gide, Journal,1922, p. 749). B.− Au plur. Fils détissés par l'usure et qui pendent au bas d'un vêtement. Au bas de la robe courte, sous les effilochages de la robe, apparaît le jupon de satin rouge (Montherl., Bestiaires,1926, p. 443). Rem. On rencontre ds la docum. la var. effiloquage. Une espèce de trou, plein de paquets de lisières, (...), d'effiloquages de soie et de laine (Goncourt, Journal, 1867, p. 382). Prononc. : [efilɔ
ʃa:ʒ]. Pour [ε] ouvert à l'initiale, cf. effilocher. Étymol. et Hist. 1761 effilochage « action d'effilocher » (Descriptions des arts et métiers, Ac. royale des Sc. ds Lar. Lang. fr.). Dér. du rad. de effilocher*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 3. |