| ÉDELWEISS,(EDELWEISS, ÉDELWEISS) subst. masc. BOT. Petite plante recouverte d'un duvet cotonneux, à fleur blanche composée de plusieurs capitules arrondis et de larges pétales étalés en étoile, croissant sur les hauts sommets neigeux. Bouquet d'édelweiss; chercher des édelweiss. (Quasi-)synon. étoile d'argent, étoile des neiges, immortelle des Alpes, pied-de-lion.Chez les Edelweiss (Léontopodium alpinum) où plusieurs capitules arrondis sont entourés par un groupe de grandes bractées laineuses (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 2, 1931, p. 450):Le tout fut englouti par un edelweiss. Il contemplait [Jacques] à la loupe cette petite étoile de mer en velours blanc qui pousse sur les Alpes.
Cocteau, Le Grand écart,1923, p. 84. − P. anal. Ce déroulement du grand flot porphyréen tout chargé des livides fleurs d'edelweiss maritime (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 58).[Le Matterhorn] diamant noir sur ciel translucide, edelweiss sur firmament noir, volcan empanaché d'orage et de fumées, nénuphar renversé au fond d'une coupe sans ride (Peyré, Matterhorn,1939, p. 43). Prononc. et Orth. : [edεlvajs] à l'all., transcrit avec [ɑ] post. [-vɑjs] ds Warn. 1968 et donné ds Passy 1914 et Pt Lar. 1968 ou [edεlvεs] à la fr., donné ds Dub. La majorité des dict. admet les 2 prononc. (cf. Pt Rob., Warn. 1968, Lar. Lang. fr.). Noter que Barbeau-Rodhe 1930 propose, en outre, une prononc. à moitié fr. à moitié all. [edεlvεjs]. Le mot est admis ds Ac. 1932 avec un accent aigu à l'initiale, alors que le reste des dict. l'écrit sans accent. Étymol. et Hist. 1861 (R. des deux mondes ds Quem. Fichier). Empr. à l'all.Edelweiss, de même sens, dep. 1785 en Autriche ds Kluge20et Paul-Betz. Fréq. abs. littér. Edelweiss : 8. Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 286-287. |